Ou travaillent les enfants?
Dans quel secteur (formel - informel) ?
Tandis qu'à la campagne, le travail est familial, et donc sans concurrence, la situation est toute différente en ville. C'est ainsi que selon leurs capacité, leur formation et leur âge, différentes voies s'offrent à eux. Des enfants qui vendent des bonbons dans les bus ou dans les rues, qui annoncent les arrêts dans les bus et font payer les passagers, qui lavent les vitres aux carrefours, qui cirent les chaussures ou encore qui tiennent des emplois plus fixes, comme vendeur dans des magasins, ou encore employés de maisons
Les plus jeunes tentent ainsi d'entrer dans le marché du travail.
Le problème est que si à la campagne, les travaux agricoles participent d'une formation, tant professionnelle qu'humaine qui les aidera à s'adapter au monde traditionnel rural, ce n'est évidemment pas le cas de la ville, qui déstructure plus qu'elle n'aide à s'insérer, les éloignant chaque jour un peu plus de la normalité. Ils entrent avec leur premier travail dans le cercle vicieux qui les désavantagera pour le reste de leur vie. Après, ils quittent généralement l'école par manque de moyen, d'autorité parentale qui ne reconnaissent pas ce système éducatif et ne voient pas d'un mauvais il plus de revenus pour la famille. Dès lors ils n'auront pas les mêmes accès au marché du travail par manque de formation, et ainsi le cercle de la pauvreté s'autoalimente produisant ce qu'on nomme " la transmission intergénérationnelle de la pauvreté ".
Dans les différentes catégories d'enfants travailleurs, il en est quelques qui ne sont liées spécifiquement à la ville ou à la campagne, comme celle des enfants travaillant dans les mines ou celle des enfants travaillant comme salariés dans l'industrie ou semi industrie, tant en aire urbaine que rurale (salariés des plantations de canne à sucre, coton, soja, des fabriques de briques et autres produits manufacturés). La problématique est particulière et nous la détaillerons plus loin.
L'étude du marché du travail nous montre que l'économie informelle (familiale pour la plus grande part) y est prépondérante (plus de 65% des " entreprises ", et 76% des emplois). Beaucoup plus dynamique que le secteur formel, elle est le principal pourvoyeur d'emploi du pays.
Dans les villes, 73% de la population infantile travaille dans le secteur tertiaire. Les plus grands employeurs en secteur urbains sont : Les foyers privés suivis des transports suivi du service aux entreprises.
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