bolivie, Bolivie, bolivia, Bolivia, voyage, voyage en bolivie, voyages, vincent stevaux, emanuela jacobs, Amérique du sud, guide de voyages en bolivie, guide de voyage, coutumes, traditions, traditions de bolivie, amazonie, Altiplano, altiplano, Amazonie, Sud Lipez, Cochabamba, ONG, O.N.G., La Paz, sucre, Sucre, oruro, Oruro, potosi, Potosi, uyuni, Uyuni, titicaca, Tiwanaku, tiwanacu, Titicaca, lac de titicacca, Salar d’uyuni, salar, uyuni, Uyuni, Toro Toro, toro toro, santa cruz, Santa Cruz, rurrenabaque, Rurrenabaque, isla del sol, île du soleil, missions jésuites, chapare, carnaval d’oruro, missions de chiquitos, tarabuco, Tarabuco
 


Accueil Dossiers Histoire des interventions americaines dans le Monde

Histoire des Interventions Americaines dans le Monde...

Introduction: ingérence et guerre "made in America"

Depuis que je suis tout petit, je suis habitué à voir à la télévision ces hommes en vert, parcourant le monde avec des motifs divers: lutte contre le communisme, protection contre les nettoyages ethniques, lutte contre la drogue, propagation de la démocratie, et maintenant lutte contre le terrorisme international... En effectuant quelques recherches sur le sujet, il apparaît que cette tendance interventionniste ne date pas d'aujourd'hui, ni ne soit l'apanage de ce siècle... Je ne vais pas "lister" les interventions qui sont bien trop nombreuses (voir liste de Zoltan Grossman), mais remonter dans le temps, chercher les raisons et en citer les plus importantes.
1898 est une date clé dans l'histoire du monde contemporain. Elle marque la fin d'un monde et la naissance d'un autre, pas seulement pour l'Espagne qui perd ses ultimes colonies d'Amérique Latine, mais pour le monde entier qui voit émerger une grande puissance, alors naissante, les Etats Unis d'Amérique. Ce mouvement jamais ne s'est démenti, et nous en voyons aujourd'hui l'aboutissement, avec l'hégémonie américaine : militaire avec l'Irak et l'Afghanistan ; politique, avec le retrait de lois gênantes en Belgique, l'assujettissement des instances internationales comme le FMI ou la Banque Mondiale ou encore les traités bilatéraux qui empêcheront de poursuivre les militaires américains devant la CPI (Cour Pénale Internationale); et culturelle avec Hollywood, Coca Cola, Mc Do et le rêve américain qui hante encore aujourd'hui les trois quarts de l'humanité, même si ces mêmes trois quarts rêvent en même temps de voir sombrer l'Oncle Sam...

Les interventions varient dans le motif, mais quelques grandes tendances se dégagent:
1. Lutte contre le communisme
2. Instauration ou remise en place d'une "démocratie"
3. Soutien à Israël
5. Lutte contre la drogue
4. Lutte contre le terrorisme

Et entre toutes ces tendances, il y a tout de même une constante qui émerge au delà des "raisons", la protection d'intérêts géostratégiques publics ou privés américains!
Jamais, enfin j'ai peur d'user de ce mot, les Etats Unis ne sont intervenus dans des zones non stratégiques, où leurs intérêts, directs ou indirects, ne sont pas en jeux!
Attention, je ne voudrais pas paraître un anti-américain primaire parce que j'aime beaucoup d'aspects venus du pays de l'Oncle Sam (que je développerai lors d'un prochain dossier "Amérique, je t'aime, moi non plus"). Mais je suis atterré par la politique extérieure américaine qui a généré en un siècle tant d'injustices, de massacres et autres abominations.
Voici donc "petite histoire des interventions américaines dans le monde". Bonne lecture, et comme d'habitude, vos réactions à vstevaux@yahoo.com

"libération" de Cuba de la colonisation espagnole, 1898.
Les USA prennent comme prétexte une explosion survenue dans le cuirassé "Le Maine" pour envahir Cuba et le placer sous protectorat américain jusqu'en 1903. L'explosion, imputée d'abord aux espagnols, se révèlera en fait être un accident dans la salle des machines (enquête faite en 1911!!!). La constitution cubaine de 1903 garantit à Washington le droit de regard et d'intervention permanente dans l'île via "l'amendement Platt". Avec le traité de Paris (10 décembre 1898), signé avec l'Espagne qui perdait Puerto Rico, les Philippines, l'île de Guam et Hawaï, les Etats Unis font leur entrée sur la scène internationale et commencent à appliquer leur politique impériale sur le continent latino-américain, souvent au profit d'intérêts privés, nous le verrons. L'indépendance est refusée aux Philippines qui resteront un protectorat américain jusqu'en 1945.
L'amiral espagnol fait prisonnier par les rebelles aurait dit " Vous troquez la main lourde de l'Espagne contre une joug bien plus étouffant ". En effet, les conditions de vie dans l'île, loin de s'améliorer empirent, et la manière dont les Etats-Unis vont traiter les cubains n'est certainement pas étrangère au soulèvement créole de 1959 qui permit à Castro de prendre le pouvoir. Les Américains avaient pour la première fois crée leur ennemi !

Nicaragua, 1912
Les Marines américains envahissent le Nicaragua, début d'une occupation qui devait durer jusqu'en 1933. Ils laissent alors le pays aux bons soins de leur ami, le dictateur Anastasio Somoza et sa garde nationale. La même année, le Président Taft déclare : " Le jour n'est pas loin où trois bannières étoilées marqueront notre territoire depuis trois points équidistants : l'un au Pôle Nord, l'autre au Canal de Panama et le troisième au Pôle Sud. Tout l'hémisphère nous appartiendra alors de fait, comme il nous appartient moralement aujourd'hui, du fait de la supériorité de notre race ".

Première et seconde Guerre Mondiale: Relever l'Europe.
Les USA entrent en guerre contre l'Allemagne en 1917 après le torpillage du Lusitania. L'Allemagne est vaincue en 1918. Le plan Wilson tente pour la première fois d'"organiser un monde meilleur" avant que les Etats Unis se retire dans leur isolationnisme en refusant d'entrer dans la Société des Nations.
Après Pearl Harbour, l'Amérique entre en guerre contre le Japon, l'Allemagne et ses alliés. L'Allemagne est vaincue en 1944, le Japon en 1945. Via le plan Marshall, les Etats Unis financent le redressement européen, mais se garantissent des investissements très rentables en Europe de l'Ouest.

Coup d'état en Iran, 1953.
Le coup d'état est organisé conjointement par la CIA et les services secrets britanniques. Le Premier ministre légitime Mohammad Mossadegh est renversé et condamné à mort par un tribunal militaire, une peine qui sera ultérieurement commuée en trois ans de prison suivis d'une assignation à domicile à vie. Il avait menacé de nationaliser les champs pétrolifères britanniques de l'Anglo-Iranian Oil Company. Le chah Reza Pahlavi, proaméricain, affirme son pouvoir dictatorial et noie dans le sang toute opposition laïque. Les Etats Unis remplacent la Grande Bretagne comme puissance protectrice de l'Iran. Washington y voit un pôle de stabilité pour la région et un moyen de contrer l'avance soviétique. Le chah gouverne le pays jusqu'à ce que les fondamentalistes islamistes dirigés par l'ayatollah Khomeiny le contraignent à l'exil, en 1979.

Coup d'état au Guatémala, 1954.
En 1954, un coup d'Etat fomenté par la CIA renverse le président réformateur Jacobo Arbenz Guzmán et installe un régime militaire plus proche des intérêts américains. Guzman avait voulu, via une réforme agraire, nationaliser une partie des terres non cultivées de la compagnie américaine United Fruit (appartenant à Rockefeller et au directeur de la CIA). Son gouvernement fut renversé en 1954 par une armée d'exilés politiques dirigés par le colonel Carlos Castillo Armas, avec la complicité et l'aide matérielle de la CIA. Le pays connaît alors une guerre civile qui dure jusqu'en janvier 1996, où le conservateur Alvaro Arzu est élu à la présidence. Il purge l'armée, signe un traité de paix avec les organisations de guérilla, mettant fin à 36 ans d'une guerre civile qui aura fait plus de 100.000 morts, 40.000 disparus et 100.000 exilés. Les accords prévoient la reconnaissance des droits économiques, politiques et culturels de la majorité indienne.

Coup d'état au Congo Belge, 1960.
Les Etats-Unis et la Belgique renversent le gouvernement du leader nationaliste Patrice Lumumba, démocratiquement élu en juin 1960, et soutenu par les Soviétiques. La sécession des régions riches du Katanga et du Sud Kasaï, soutenue par la Belgique et ensuite placé sous l'égide des Nations Unies, affaiblit le pouvoir de Lubumba. Voyant que les Nations Unies jouent le jeu de l'ancienne colonie, Lubumba (1er ministre) rompt avec les Nations Unies et entre en conflit avec Joseph Kasa Vubu (président), soutenu par les belges. Un vide de pouvoir se crée, et Mobutu Sese Seko, chef d'armée, en profite pour proclamer l'état d'urgence, et prendre le pouvoir. Lubumba est mis sous surveillance et sera fusillé le 17 janvier 1961. L'arrivée au pouvoir de Mobutu Sese Seko marque le début de trente-deux ans de dictature et de corruption. (voir : Ludo de Witte, L'assassinat de Lumumba, Paris, Karthala, 1999).

Cuba, la baie des cochons, 1961.
Il y a 40 ans, les USA organisent une "invasion" de Cuba à la Baie des Cochons. La jeune révolution cubaine est un oiseau qui a le vent en poupe. Il est un dangereux exemple pour d'autres peuples. Il faut lui couper les ailes, et vite ! L'opération " baies des cochons " propose de faire envahir l'île par des paramilitaires cubains formés et armés par la CIA afin qu'ils se rebellent contre le régime dictatorial de Castro depuis l'intérieur, faisant croire à une révolution plus qu'à une invasion. La CIA s'était d'ailleurs assuré du soutien de certaines personne de l'intérieur. Ils partent donc du Nicaragua et pas de Miami, pour masquer le rôle américain, et devraient occuper un petit territoire où ils pourraient faire venir le " gouvernement en exil " qui attend à Miami et qui pourrait à son tour demander l'aide des américains pour aider la contre-révolution et rétablir la démocratie à Cuba. L'opération est un fiasco, et Fidel Castro, qui a mis en place un régime de type socialiste, aidé par l'Union Soviétique, tient toujours, malgré un embargo de près de 40 ans.

Le Vietnam, 1964.
Prétextant une fausse attaque contre un de leurs navires dans la baie du Tonkin, les Etats Unis interviennent au Vietnam. Une longue et destructrice guerre commence. L'armée américaine utilisera des bombes au napalm et un désherbant puissant "l'agent orange" sur les populations locales. Des milliers de femmes, d'enfants et de vieillards succomberont aux brûlures ou à l'empoisonnement. L'armée américaine sera vaincue et devra quitter le pays en 1975. La maison blanche espérait sortir vainqueur de la guerre en moins de six semaines.

Invasion de la République Dominicaine, 1965.
Le cas de la République Dominicaine est complexe et long. Dès 1916, les Etats-Unis envahissent la république sous la protection du traité de 1907 pour la stabilité des caraïbes. Elle est placée sous protectorat jusqu'en 1924, où le " Plan Hughes-Peynado " lui rend l'autonomie. En 1945, le général Trujillo s'empare, avec l'assentiment des Américains du pouvoir et installe l'une des dictatures les plus sauvages du continent américain. Il en fait finalement trop (à sa mort, Trujillo était propriétaire de 71 % des terres cultivables du pays de 90 % des industries), ce qui finit par indisposer son allié de toujours. La CIA met alors au point un plan et l'assassine en 1961. S'en suivent des périodes troubles ou l'armée occupe souvent le pouvoir jusqu'en 1965, où les Etats Unis envahissent l'île pour " sympathies avec le régime communiste de Fidel Castro chez les nationalistes rebelles ". Les élections suivantes sont remportées par Joaquín Balaguer, candidat de l'Oncle Sam, qui rempilera pour plusieurs mandats jusqu'en 1996. Le " pantin " des USA n'oublie pas ceux qui l'ont mis là, et ouvre les portes du pays à l'exploitation des transnationales, particulièrement de la Gulf & Western qui finalement contrôle l'industrie sucrière, acquiert des intérêts dans les banques, les hôtels, l'agro-industrie, l'élevage, obtenant par conséquent une grande influence politique dans l'île.

Cambodge, 1970.
En 1968, le parti communiste khmer commença la lutte armée contre le régime du roi Sihanouk, déjà affaibli par le conflit vietnamien et les pressions étrangères. Le 18 mars 1970, alors que Sihanouk est à l'étranger, le Premier Ministre et Général Lon Nol dépose le roi, soutenu par les États Unis. Le 19 mars, de Pékin, le roi Sihanouk révoque le général Lon Nol et appelle à la résistance, créant le FUNK (Front uni national du Kampuchéa). Hanoi et Pékin lui accordent immédiatement leur soutien. Quatre divisions nord-vietnamiennes entrent au Cambodge. L'armée cambodgienne réplique par le massacre d'au moins 100 000 Vietnamiens du Cambodge. L'immense majorité de la paysannerie a rallié le FUNK et le petit parti communiste khmer!; le coup d'État, techniquement réussi, s'avérait un échec politique complet. Malgré l'entrée des Américains et des Sud-Vietnamiens au Cambodge, les troupes du maréchal Lon Nol se retrouvèrent petit à petit assiégés dans les villes. Le 17 avril 1975, les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh, et l'un des régimes les plus sanguinaires peut commencer.

Chili, 1973, l'autre 11 septembre.
En 1970, coup de tonnerre en Amérique Latine, un marxiste remporte légalement les élection chilienne. Salvator Allende voulait depuis toujours orienter le pays vers le socialisme grâce aux bulletins de vote et sans sortir de la légalité constitutionnelle. Ce n'est pas le modèle cubain où l'on fait la révolution avec les armes. C'était un pari. C'est là l'essence même de l'originalité de l'expérience chilienne. S'il réussit, l'exemple chilien risque de faire tâche d'huile, de servir de modèle. Trop dangereux pour les Etats-Unis qui craignent la contagion dans l'hémisphère américain considéré comme " chasse gardée ". Avec ténacité, Washington va organiser un blocus financier et économique du pays, appuyant généreusement les forces de droit avant d'appuyer, via Nixon et Kissinger, le coup d'état qui renversera Allende le 11 septembre 1973. Le soutien est venu ensuite des autres instances politiques et des grandes entreprises. Un juste retour des investisseurs en somme, puisque la politique d'Allende menaçait directement des intérêts considérable dont ceux d'ITT (International telephone and telegraph devenue AT&T), et de plusieurs sociétés minières, dont la Falcon Bridge canadienne au-delà de l'exemple même du système prôné.

Nicaragua, 1981 : financement de l'opposition militaire des contras.
Souvenons nous qu'en 1933, les Etats Unis ont mis au pouvoir le clan Somoza au Nicaragua. Ceux-ci vont tenir le pouvoir de père en fils jusqu'en 1979. Entre temps, un tremblement de terre en 1972 détruit la capitale Managua, et crée plus d'un million de sans abris. Somoza détourne l'aide internationale à son profit (revente des stocks de sang, des aides alimentaires,...) et aux manifestations de protestations qui suivent la junte répond par la violence. En 1978, un journaliste d'opposition est assassiné, entraînant une révolte qui se mue rapidement en guerre civile. Après plusieurs mois d'affrontement, Somoza est " lâché " par les américains et part en exil. Les sandinistes mettent alors en place un programme économique d'inspiration socialiste comprenant notamment des nationalisations et une réforme agraire. La Constitution de 1974 est suspendue. Inquiet de voir les sandinistes aider les rebelles marxistes au Salvador, le gouvernement américain interrompt son aide économique au Nicaragua en 1981 et finance l'opposition militaire des " contras ", puis impose au pays un embargo commercial, pénalisant sévèrement l'économie. La guerre reprend ses droits ! À la faveur des négociations en 1987 entre sandinistes et contras, le gouvernement sandiniste, dirigé depuis 1985 par Daniel Ortega, consent à organiser des élections libres en 1990 en contrepartie du désarmement des contras.

Philippines, 1985.
Marcos, l'ancien allié, est devenu gênant, et les Etats Unis poussent pour des élections, qui seront truquées par Marcos. L'armée conteste le scrutin et soutien la veuve du leader progressiste assassiné Corazón Aquino. Sous les pressions américaines, Marcos lâche le pouvoir et s'exile à Hawaï. En 1992, le général Ramos sort vainqueur des urnes et les USA évacuent leurs bases militaires.

Libye, 1986.
Les Etats-Unis bombardent la Libye, visant personnellement le colonel Kadhafi, mais échouent, faisant 111 victimes civiles... 2 ans plus tard, l'attentat de Lockerbie est imputé à la Libye.

Panama, 1989.
Après la mort du Général Omar Torrijos, en 1981, Noriega devient le nouvel homme fort du régime. Il a été recruté par la CIA dès 1960, et participe au coup d'état de 1968 qui a mis Torrijos au pouvoir. Il est devenu par la suite son bras droit. Mais le régime de Noriega devient de plus en plus répressif et corrompu, et les relations avec les États-Unis se détériorent, le président américain, George Bush, appelant en mai 1989 l'armée et le peuple panaméens à renverser Noriega. En octobre 1989, une tentative de coup d'État contre Noriega échoue et le 20 décembre de la même année, les États Unis envoient des troupes au Panamá (opération "Juste Cause"). Noriega se réfugie dans la nonciature du Vatican, mais il est extradé aux États-Unis; en 1990, les Américains réinstallèrent au pouvoir Guillermo Endara. La transition vers la démocratie est ici relativement réussie. Panama a toujours fait l'objet de beaucoup d'attention de la part des Américains, et ceci n'est pas sans rapport avec le canal du même nom.

Haitï, 1994.
L'accession en décembre 1990 à la présidence de Jean-Bertrand Aristide, un prêtre catholique qui s'était fait l'avocat des pauvres, redonne espoir au peuple haïtien mais l'espoir est de courte durée. En effet, il est renversé par un coup d'État militaire en septembre 1991 et part se réfugier aux États Unis. Le régime pousse des milliers de personne à fuir le pays, et ces boat people haïtiens sont refoulés par les garde-côtes américains. L'Organisation des États américains (OEA), puis l'Organisation des Nations unies (ONU) décrètent des sanctions contre le nouveau régime militaire du général Raoul Cédras. Le pays est soumis à un blocus économique à partir de 1993. La situation alimentaire et sanitaire se dégrade, et les négociations pour le retour d'Aristide s'éternisent. Finalement, les États Unis décident une intervention militaire et les troupes débarquent le 19 septembre 1994. La junte militaire quitte le pouvoir et le président Aristide est rétabli dans ses fonctions en octobre 1994.

Afghanistan, 2001.
Une coalition, dirigée par les Etats-Unis renverse le régime des talibans qui refusaient de livrer des informations quand aux attentats sur les deux tours de septembre 2001. Hamid Karzai exerce les fonctions de président par intérim en attendant d'hypothétiques élections libres. Le chaos et l'anarchie règnent toujours près de trois ans après l'invasion.

Irak, 2003
Vous connaissez les détails, mais voici "une" conclusion. Une "coalition", toujours dirigée par les Etats-Unis, envahit l'Irak pour mettre fin au régime tyrannique de Saddam Hussein, sous prétexte qu'il développe des Armes de Destructions Massives et qu'il représente un danger pour la sécurité du monde. L'Irak a été envahi sans grande résistance, alors qu'il était jugé si dangereux, et les sois-disant armes de destruction massives restent introuvables. Et le monde est il plus sur maintenant que le tyran est tombé? Les attentas de Madrid prouvent le contraire... Et l'addition de tout ceci est toujours payé par le peuple Irakien. De plus personne ne critiquait Saddam quand il utilisait ces mêmes armes contre le démon iranien de l'époque.

A suivre Iran 2004 ? Corée du Nord 2005 ?

Et tous le reste...

Conclusions

Et ceci ne sont que quelques exemples d'Interventions directes Ne parlons pas des indirectes, des soutiens, des aides, comme le soutien de la dictature des colonels en Grèce pour protéger l'Europe du communisme, du soutien aux Brigades Rouges terroristes en Italie encore contre le communisme, le soutien de l'UNITA en Angola, du dictateur Videla en Argentine, de la junte militaire salvadorienne... ou plus récemment, du coup d'état soutenu par Washington mais avorté contre Hugo Chavez au Vénézuela! La liste est tellement longue... et l'hypocrisie toujours au rendez vous.

Je ne prétends pas dire ici si les interventions sont justifiées ou non. Je vous laisse à votre idée. Mais en me posant la question, je constate que souvent derrière les visions idéales que prétend défendre le gouvernement, il y a d'autres intérêts bien moins avouables...
Personnellement, si certaines interventions me semblent "justifiées", elles doivent l'être dans un consensus international, dans l'intérêt des populations, et qu'elles doivent le plus vite possible laisser la place à une gestion nationale (tiens tout le contraire de ce qui s'est passé en Irak!).

De plus cessons ce deux poids deux mesures qui consistent en un Irak envahi et détruit, et une Arabie Saoudite moyennageuse toujours dirigée par des dirigeants qui ne valent pas mieux que Saddam. Je me souviens lors de mes lectures qu'un conseiller d'un président américain a dit courant des années 80 quelque chose du genre: "Nous n'allons pas laisser en place ce dirigeant qui nous menace à cause de l'imbécillité du peuple qui l'a élu"! Ca en dit long sur les sois disant champions de la démocratie...

Au delà de l'intervention, c'est souvent la suite des opérations qui ne fonctionne pas. Un des grands (seul) exemples "réussi" de reconstruction est celle du Japon suite à la seconde guerre mondiale, mais c'est oublier qu'à cette époque, les Américains étaient encore des "bleus" en matière d'Affaires étrangères. Ils avaient étudié à fond le japon, le pays, sa mentalité, ses traditions. Ne laissant rien au hasard, ils savaient où ils allaient et comment le faire. Aujourd'hui avec l'Afghanistan ou l'Irak, on est très très loin du compte, et les GI's qui sont sur le terrain ne sont pas formés pour ce qu'ils doivent faire, ne connaissant rien, ni du pays, ni de la religion islamique et de ses coutumes... d'où le gâchis actuel en Irak ou les américains jouissaient il y a un peu plus d'un an d'une popularité énorme qui s'est réduite aujourd'hui à une peau de chagrin.

Liens:
Article complet sur

Un Avis, commentaire, ou addendum???
Une seule adresse: vstevaux@yahoo.com

 



Dernières pages ajoutées

Tour de Bolivie - 10/11/09
Chapare en famille - 20/09/08
Parc Nat. Sajama - 02/10/09
Tarija - 29/09/08
Salar d'Uyuni - 04/07
Chili 2007 - 25/02/07
Pérou 2007 - 15/02/07
Death Road - 14/02/07
Le Tunari - 08/02/07
Iskanwaya - 16/09/06
Lomas de Arena - 16/07/06
Loi de Participation Populaire - 16/07/06
Missions Jésuites - 16/07/06
Vallegrande - 19/03/06
Che Guevara - 19/03/06
Festival de bandas de Oruro - 08/03/06
Honduras - 28/01/06
Costa Rica - 28/01/06
Voyage Chili - 02/10/05
Cordillère des andes autour de La Paz - 05/09/05
Tarabuco-22/02/05

Dernières pages modifiées

Mondialisation-12/02/06
Nos Plats-12/02/06
La Koa -12/02/06
Todos Santos-20/11/05
Livre d'Or -29/11/05
Manu's Job-25/02/05
Vince's Job-25/02/05
Voyage étranger-20/02/05
Voyage Bolivie-22/02/05

Coups de gueule (Liste)

Les tristes chiffres du capitalisme...
Hé oui c'est notre monde, et il parait qu'il va bien...

VincetManu c'est...

Le plan du site
Les Traditions de Bolivie
Nos voyages en Bolivie
3-4 semaines en Bolivie, un itinéraire, que faire?
Des infos alternatives
Nos voyages dans le Monde
Nos dossiers
Recettes :
Entrées - Plats - Desserts

 

N'oubliez pas de signer notre Livre d'Or.
Tous les textes/photos du site sont protégés par droits d'auteur©. Pour tout autre usage que privé, n'hésitez pas à demander l'auteur.
Mis en ligne le 26/10/03